L’épisode 9 de Daredevil : Born Again, intitulé « Aller simple pour l’Enfer« , est tout ce que l’on peut espérer d’un final de saison – brut, émotionnel, intense et carrément palpitant. Il reprend toute la tension, le drame et la construction des personnages des épisodes précédents et les porte à leur paroxysme de la meilleure façon possible. Ce n’est pas seulement un bon épisode, c’est le genre de final qui vous marque. Le genre de final qui vous fait vous asseoir en silence lorsque le générique de fin défile et marmonner « Wow« . Et maintenant que la saison 1 est officiellement terminée, tout ce que je peux penser, c’est : à quand la prochaine ?
Attention : Cette critique contient des spoilers.
Marvel’s Daredevil : Born Again est disponible dans son intégralité dès maintenant sur Disney+ avec au total 9 épisodes. Une saison 2 est déjà confirmée, qui sera en réalité la deuxième partie de la saison 1, celle-ci étant initialement bien plus longue.
Histoire – Un Final Brutal
L’épisode ne tarde pas à plonger dans le chaos. Affrontement brutal entre Matt, le Punisher et la milice de Fisk, où l’avenir de la ville est en jeu. Mais ce qui rend cet affrontement si captivant, ce n’est pas seulement les coups portés, c’est le poids qui les sous-tend. Matt redevient pleinement Daredevil. Frank Castle, toujours aussi imprévisible, est de retour avec sa propre définition de la justice et une haine bien propre à lui vis-à-vis de la milice de Fisk qui se pavane fièrement avec son logo de justicier.
Le rythme est serré, les enjeux sont personnels, et l’acte final ? Absolument épique. On ressent chaque coup, chaque choix et chaque conséquence. Et si l’histoire de Fisk est loin d’être terminée pour l’instant, on sent qu’il prépare quelque chose de lourd et chaotique pour la suite. La fin est concluante mais laisse la porte ouverte à la prochaine saison – et c’est exactement ce qu’une fin de saison doit faire.
- Frank (Punisher) et Matt (Daredevil).
- Un Fisk terrifiant.
Personnages Et Performances – Des Émotions Intenses Pour Un Casting Intense
Charlie Cox continue de prouver pourquoi il est Daredevil. Dans cet épisode, on peut sentir l’épuisement, la culpabilité, le feu qui brûle encore en lui malgré tout ce qu’il a perdu. Il ne dit pas grand-chose, mais il n’a pas besoin de le faire – tout est dans son visage, son langage corporel, sa façon de bouger et d’hésiter au bon moment.
Le Fisk de Vincent D’Onofrio est terrifiant. Ce n’est plus seulement un patron du crime, c’est un homme politique, ce qui le rend plus dangereux que jamais. Il domine toutes les scènes où il est présent, avec cette rage tranquille qui couve et qui est toujours prête à exploser.
Et puis il y a Jon Bernthal dans le rôle du Punisher. Son retour ajoute un côté chaotique à l’épisode – et ça marche. Ses scènes sont parmi les plus intenses, en particulier lorsque Matt et lui se croisent. Les deux se sont toujours opposés sur le plan idéologique, mais dans cet épisode, leur conflit est particulièrement brutal. Frank ne suit aucune règle et sa présence rappelle à Matt – et à nous – ce qu’est la frontière entre le héros et l’antihéros.
Karen, jouée par Deborah Woll, a également ses moments, et bien qu’ils ne soient pas au premier plan, son rôle est toujours chargé d’émotions et significatif. Ses interactions avec Frank et Matt font chaud au cœur au milieu du chaos de cet épisode sombre et violent.
- Un Frank (Bernthal) tout beau tout propre pour ses retrouvailles avec Karen.
- Karen (Woll) de retour pour le final, avec des scènes en compagnie de Frank qui plus est.
Cinématographie Et Son – Tout Ce Qui Fait Daredevil Est Présent
Visuellement, cet épisode est absolument magnifique – à la manière de Daredevil, avec son grain de sable, sa pluie, son sang et ses ombres. Les choix d’éclairage sont stupéfiants. c’est du cinéma et parfaitement en phase avec le ton de la série. L’action est filmée d’une manière qui donne l’impression d’être proche et personnelle. On ne se contente pas de regarder un combat, on y participe. Les mouvements de caméra, le son des poings frappant la chair, les grognements, le silence entre les coups – tout cela est incroyablement immersif.
La musique touche tous les bons rythmes émotionnels. Elle est subtile quand il le faut, puis gonflée et intense quand le moment l’exige. Et lorsque le thème de Daredevil est enfin lancé à pleine puissance ? Des frissons à l’état pur.
- Frank faisant face à la Task Force qui arbore fièrement son emblème.
- Une cinématographie impeccable.
Montage Et Rythme – Fluidité Et Tension
Cet épisode se déroule au bon rythme. Il ne s’attarde jamais trop longtemps, mais il ne précipite rien non plus. Il se passe beaucoup de choses, tant sur le plan émotionnel que sur le plan de l’action, mais le montage fait en sorte que tout soit serré et clair. Que l’on suive Matt dans l’ombre ou que l’on passe à une fusillade avec Frank, les transitions sont fluides et l’énergie ne faiblit jamais.
Le dernier acte, en particulier, est monté de main de maître. Il jongle avec de nombreux éléments et tout s’enchaîne parfaitement. Chaque coupure ajoute de la tension, chaque moment se construit vers quelque chose de plus grand, et quand tout se termine, on a l’impression d’avoir traversé une guerre aux côtés des personnages.
- Tu nous manque Foggy.
- On remercie ces retrouvailles qui font du bien.
Sérieusement, si vous n’avez pas encore regardé cet épisode, allez-y. Et si vous l’avez déjà fait ? Comme moi, vous comptez probablement déjà les jours qui vous séparent de la saison 2 (qui sortira probablement en 2026, mais là encore, on attends avec impatience que Marvel et Disney nous annonce la véritable date).