« Chère Petite », ou « Liebes Kind » de son nom original allemand, est une mini-série Netflix réalisée par Isabel Kleefeld. Il s’agit de l’adaptation du roman de Romy Hausmann paru en 2019. Depuis sa sortie sur la plateforme de streaming en septembre 2023, la série compte déjà plus de 50 millions de visionnages. En juillet 2024, elle faisait d’ailleurs partie des séries non-anglophones les plus vues sur Netflix, selon Télé-Loisirs. À quoi tient son succès ? Qu’est-ce qui la différencie des autres séries ? Nous l’avons regardé pour pouvoir vous en dire plus !
Cette critique évite au maximum le spoiler afin de vous permettre de découvrir à votre tour la série.
Si vous n’avez pas encore eu l’occasion de visionner « Chère Petite » et si vous aimez les thrillers psychologiques, nous vous recommandons chaudement cette série.
L’histoire de la série « Chère Petite »
L’histoire débute avec la découverte d’une femme blessée et inconsciente. Cette dernière est retrouvée sur le bord de la route après avoir été renversée par une voiture. Accompagnée de sa fille, Hannah, la jeune femme est admise à l’hôpital pour une opération en urgence.
À partir de là, tout commence… ou recommence. Cette découverte rouvre en effet une enquête vieille de 13 ans, à savoir la disparition d’une jeune femme nommée Léna Beck. Pour les parents de cette dernière, ce sont des années de souffrance sans aucune piste quant à l’enlèvement de leur fille qui refont surface. La découverte de cette blessée pourrait bien tout changer. Qui est-elle ? S’agit-il de Léna ? Qui est Hannah ?
Le policier chargé de l’enquête à l’époque et l’enquêtrice actuelle vont tout faire pour tenter d’assembler les pièces du puzzle et d’enfin comprendre cette sombre histoire.
Un thriller psychologique intéressant
La série nous embarque dans une enquête angoissante et lugubre. Entre flashbacks et recherches intenses, l’histoire évolue au fil des découvertes. Chacune d’entre elles remettant en question les précédentes. Nous sommes plongés dans un véritable casse-tête, quasiment impossible à démêler avant le dénouement. En effet, le suspens est tenu jusqu’au dernier épisode. Et c’est probablement ce qui fait la réussite de cette série !
Au fil des épisodes, nous assistons à l’évolution des enquêteurs dans leur investigation. Mais pas seulement. Nous sommes aussi portés par les émotions intenses des parents de Léna et confrontés aux répercussions d’une séquestration sur ses victimes.
La créatrice originale de cette histoire, Romy Hausmann, a déclaré avoir été décontenancée par l’interview de Natasha Kampusch, une jeune femme autrichienne ayant été séquestrée pendant de nombreuses années. Elle s’est sentie totalement bouleversée lors du récit de Natasha Kampusch. Elle a été notamment impressionnée par son niveau d’instruction. Ce dernier était saisissant pour une personne ayant été enfermée pendant des années. Elle a confirmé s’être inspirée de ces faits réels pour écrire son roman. Aussi, cette anecdote contribue-t-elle à l’effet déconcertant et inquiétant opéré par la série sur ses téléspectateurs.
Un jeu d’acteurs impressionnant
Autant les acteurs adultes n’ont pas tellement de mérite, autant il faut souligner le jeu d’acteurs incroyable des enfants dans cette série. Sans vous en dévoiler trop, nous notons qu’ils réussissent à nous fournir un véritable tableau de ce qu’une séquestration peut provoquer. Nous parlons ici de séquelles physiques mais aussi et surtout psychologiques.
L’histoire de la série étant bien trop sinistre et effrayante, les scénaristes ont fort heureusement présenté un scénario édulcoré et beaucoup moins violent aux jeunes acteurs. Cependant, cela n’empêche en rien le fait qu’ils nous livrent une performance assez incroyable au fil des épisodes.
La production ne peut nier son côté allemand, il est effectivement bien visible dans de nombreux détails et décors. Nous n’avons peut-être pas l’habitude de cette atmosphère et pourtant, nous nous laissons assez rapidement entraînés dans l’enchaînement des péripéties.
En somme, « Chère Petite » est une série différente, déconcertante et possiblement angoissante. Ce sentiment d’oppression ne provient pas tellement des images montrées à l’écran mais surtout des faits relatés dans la série. Chaque épisode donne envie de visionner le suivant. Cette mini-série semble donc mériter son succès, bien que certaines personnes risquent de déplorer une fin légèrement bâclée et le manque d’actions à certains moments.