Après plus d’un an d’attente, The Last of Us revient enfin sur Max avec sa deuxième saison, et quel retour ! L’épisode 1, intitulé « Future Days », ne se contente pas de reprendre là où nous nous étions arrêtés sur le plan émotionnel, il approfondit les enjeux. Situé cinq ans après le final traumatisant de la saison 1, cet épisode passe à la vitesse supérieure. Il est plus lent, plus introspectif, mais il a un impact incroyable. Plutôt que de nous plonger directement dans le chaos, il s’ouvre sur un ton calme avant la tempête, se concentrant sur la reconstruction, les relations et la culpabilité refoulée.
Mais ne vous y trompez pas : ce premier épisode pose les bases émotionnelles et narratives des événements explosifs à venir. Si vous pensiez être excité avant, cet épisode va faire monter l’excitation d’un cran.
La saison 2 de The Last Of Us est disponible dès à présent sur Max, au rythme d’un épisode par semaine tout les lundis.
Histoire – Un Début Qui Prends Son Temps
« Future Days » commence à Jackson, dans le Wyoming, une colonie relativement paisible, une oasis dans un monde brisé. Joel et Ellie y ont construit quelque chose qui ressemble à une vie. Ils ont une communauté, une routine. Mais il ne s’agit pas seulement d’une continuation, c’est un changement. Joel vit avec le poids de sa décision de sauver Ellie à l’hôpital des Lucioles. Ellie, quant à elle, grandit, devient plus indépendante, plus curieuse et en veut à Joel.
Ce qui est brillant dans la narration ici, c’est qu’il ne s’agit pas seulement de ce qui se passe, mais aussi de ce qui n’est pas dit. Chaque regard et chaque pause dans le dialogue sont lourds de tension. L’histoire prend son temps pour nous présenter la relation naissante entre Ellie et Dina, et nous percevons la vulnérabilité de l’adolescente sous l’apparence endurcie d’Ellie. C’est tendre, maladroit et beau, mais aussi assombri par quelque chose qui n’est pas dit.
Nous rencontrons également Abby, brièvement et sans beaucoup d’explications pour l’instant, mais son apparence et ses motivations sont magistralement préparées. L’épisode se termine sur un cliffhanger qui nous laisse sur le qui-vive, redoutant déjà ce que l’on sait venir si l’on a joué le jeu… mais la série trouve encore le moyen de subvertir les attentes, même pour les fans de longue date.
- Dina et Ellie dansant lors de la soirée.
- Abby et son groupe.
Personnages Et Performances – Des Anciens Et Des Nouveaux Qui Font Bonne Paire
Pedro Pascal est terriblement bon dans le rôle de Joel. Il joue Joel comme un homme qui essaie de profiter de sa nouvelle vie, mais qui est toujours hanté par ses choix passés. Il y a de la tendresse en lui maintenant, en particulier dans ses interactions avec Ellie, mais elle est teintée d’inquiétude.
Bella Ramsey livre ce qui pourrait être sa meilleure performance à ce jour dans le rôle d’Ellie – à voir les prochaines épisodes. Elle apportent de la profondeur, du charme et une intensité subtile au rôle. Ellie n’est plus une enfant, elle doit gérer ses sentiments pour Dina, s’entraîner pour faire face à de futures menaces et sentir peu à peu que Joel ne lui dit pas toute la vérité. Ramsey joue sur cette corde raide émotionnelle avec une nuance étonnante.
Une mention spéciale à Catherine O’Hara, qui joue le rôle de Gail, une thérapeute de Jackson qui conseille Joel à contrecœur. Sa performance injecte un humour sec surprenant dans l’épisode, mais il est ancré dans l’honnêteté émotionnelle. Les scènes qu’elle joue avec Joel mettent à nu la culpabilité et la peur de ce dernier sans jamais tomber dans le prêchi-prêcha.
Et puis il y a Abby, jouée par Kaitlyn Dever. Bien que son temps de présence à l’écran soit limité pour l’instant, elle est introduite avec une intensité silencieuse qui suscite immédiatement la curiosité et un léger malaise. C’est une présence que vous n’oublierez pas.
Petit moment qui fait chaud au cœur pour les fans des jeux également : l’apparition surprise de Gustavo Santaolalla, le compositeur de la bande-son iconique des deux jeux de Naughty Dog. Bien que son apparition soit vraiment très brève, elle fait plaisir aux fans qui l’auront reconnus.
- Pedro Pascal interprète Joel.
- Isabela Merced interprète Dina.
Cinématographie Et Son – Immersion Et Ambiance Naturelles
Visuellement, « Future Days » est magnifique. L’épisode s’appuie sur des éclairages naturalistes, en particulier dans les scènes domestiques tranquilles de Jackson. Nous voyons des rues enneigées, des intérieurs chaleureux en bois éclairés par la lumière du feu, et des forêts brumeuses avec des menaces imminentes. C’est un monde beau mais sombre, et chaque image nous rappelle à quel point la paix est fragile.
La cinématographie est méticuleuse, utilisant de longues prises de vue et des plans fixes pour laisser les émotions s’attarder. Qu’il s’agisse d’Ellie observant silencieusement Dina de loin ou de Joel grattant sa guitare, la caméra s’attarde d’une manière qui vous donne l’impression de vous immiscer dans quelque chose de personnel.
La conception sonore et la partition sont tout aussi immersives. La guitare emblématique est utilisée avec parcimonie mais efficacité. Les sons ambiants – le bois qui se brise, la faune lointaine, le bruit des chutes de neige – vous plongent directement dans le monde.
Montage Vidéo Et Rythme – Moins, C’est Plus
Le rythme de cette première est délibéré – et c’est une bonne chose. Il ne se précipite pas. Il permet aux pauses, aux silences et aux conversations intimes de respirer. Le montage équilibre les moments émotionnels avec juste assez d’action et d’intrigue pour maintenir le rythme. Le rythme émotionnel de l’épisode reflète la vie intérieure des personnages : une tension tranquille, des moments de beauté, puis des indices troublants sur ce qui va suivre.
Malgré le rythme plus lent, il n’y a pas un seul moment qui semble gaspillé. Tout se construit. Tout a du poids. Le rythme est la preuve que, parfois, moins c’est plus.
- Les scénaristes offrent des moments mignons qui ne font que rajouter du sel dans les plaies à venir…
- Bella Ramsey reprend son rôle d’Ellie.
















